Stages LCA proposés par le Département de LA
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« Daphnis et Chloé : de Longus à Ravel », Claire Poulle et « La Phèdre de Sénèque », Thomas Guard : (6 heures)
Par l’étude comparée de poèmes de Théocrite et d’extraits du livre I de Daphnis et Chloé de Longus (programme de grec du bac 2017), on découvrira les topoi du genre de la pastorale. On s’interrogera ensuite sur la réinterprétation de ces topoi dans les pastourelles du XVIème siècle, l’opéra français du XVIIIème siècle (Boismortier et Rousseau), l’opérette du XIXème siècle (Offenbach) et une musique de ballet du XXème siècle (Ravel).
Ce stage permettra l’étude d’une pièce de théâtre intéressante à plus d’un titre. En effet, elle apparaît comme un jalon dans l’histoire du théâtre qui commence avec la tragédie grecque et se poursuit jusqu’au théâtre classique et au-delà. Mais la lecture de Phèdre est aussi un moyen de mieux connaître la tragédie républicaine, genre disparu dont Sénèque s’inspire à l’époque impériale. Enfin, si la pièce s’inscrit dans cette tradition scénique romaine, elle est aussi révélatrice d’une esthétique spécifique de Sénèque, qui enrichit ce sujet mythologique d’éléments poétiques, philosophiques et dramaturgiques propres.
« La condition féminine dans l’Antiquité : de la révolution platonicienne à un objet aimé », Marie-Rose Guelfucci : (6 heures)
Assez peu mentionnée pour elle-même, la condition féminine dans le monde grec se dessine essentiellement à partir de textes écrits par des hommes dans des genres littéraires très différents, ou au détour de remarques ponctuelles souvent plus révélatrices. Il s’agira de voir comment penseurs et historiens ont défini la place des femmes dans la société antique. À cet égard, certains textes méconnus de Platon apparaissent comme ceux d’un penseur d’avant-garde. A Rome, la poésie élégiaque offre l’image d’un amour peu courtois.
« L’héritage antique dans le théâtre classique français », Sylvie David, Michel Fartzoff et Bruno Poulle : (12 heures)
On étudiera les différences de traitement des mythes dans la tragédie antique (Sophocle et Euripide) et dans la tragédie classique française, en mettant en lumière les changements qu’apporte la réécriture, tant pour la signification que pour la forme du drame, en fonction des critères esthétiques du temps. Entre autres exemples, on travaillera sur le mythe d’Iphigénie, dont on étudiera l’adaptation dans le théâtre de Racine et, en prolongement, dans des œuvres postérieures au classicisme. On étudiera aussi l’héritage de Plaute et Térence chez Molière.
« L’étranger dans l’Antiquité grecque : l’autre, miroir de soi », Claire Poulle et Claude Brunet : (12 heures)
On s’appliquera à montrer comment les auteurs anciens caractérisent l’étranger en le distinguant par son physique, ses moeurs, sa culture et sa religion. On s’interrogera également sur la place de l’étranger au sein de la société antique et sur le phénomène de l’intégration en Grèce et à Rome. Mais l’étranger c’est aussi celui qui renvoie à soi-même, au fonctionnement et à la pensée de sa propre société : on observera par conséquent le rôle des étrangers dans l’évolution des sociétés antiques.